vendredi 25 février 2011

Anglais intensif en 6e année: beaucoup de questions en suspens


Cette nouvelle de Jean Charest m’a frappée et a fait jaser plus d'une de mes collègues à l'université.
De nombreux intervenants ont commencé à réagir. Plusieurs points ont été soulevés : survie du français, particularités régionales, élèves en difficulté, recrutement de profs qualifiés, etc…Yes mais...Anglais intensif: la grande improvisation ....Je pogne les nerfs ....Immersion anglaise en 6e année: le milieu de l'enseignement s'interroge ...De l'anglais intensif en 6e année ....

À priori, je suis très favorable à l’implantation de l’anglais intensif. En tant que parent, je l’ai souhaité pour mes enfants sans que cela ne se concrétise. Je peux témoigner des grandes améliorations chez les enfants qui ont pu vivre de tels programmes. Certains enfants éprouvant des difficultés académiques sont souvent fort stimulés en anglais (approche communicative) et regagnent en confiance. L'attrait et la fuite vers le réseau privé sont souvent attribuables à l'offre de l'anglais enrichi ( à Québec. c'est le cas ).
Enfin, en tant que future enseignante en anglais langue seconde, je suis évidemment interpellée par cette nouvelle.
Mais voilà, Il y a deux aspects entre autres qui me tracassent :
L'Arrimage avec le secondaire ?
L'école secondaire, en particulier les profs de sec 1 et 2, sera-t-elle préparée à recevoir la clientèle qui arrive des "bains linguistiques"?
J'ai l'impression (j'ai eu l’écho) que les élèves qui ont la chance de vivre cette expérience s'ennuient ou régressent en sec 1 et 2 , car ils se retrouvent dans un environnement anglais sporadique et plus faible que leur niveau de compétence linguistique.
À mon avis, l'instauration de 6e intensif ne pourrait se faire sans une révision des programmes de sec 1 -5. A mon avis, ce serait une erreur d'instaurer ce programme unilatéralement sans planifier et implanter simultanément un nouveau programme enrichi au secondaire pour tous. Intéresser ou "accrocher" des élèves ne peut se faire en "enseignant" des choses déjà vues et revues. Or, avec la vitesse légendaire du Mels, je m’inquiète sur cet arrimage à mettre en place.
Autre point à considérer: la formation des maîtres.
Les facultés d’enseignement d’anglais langue seconde pourront-elles très rapidement préparer les futurs maîtres à faire de l’enseignement intensif ? Présentement aucun cours de pédagogie ne prépare les futurs enseignants à ce type d’enseignement. Les universitaires chanceux- c’est un tirage au sort qui attribue les stages- peuvent obtenir un stage auprès d'un enseignant qui a une telle pratique. Étant donné qu’il me reste 2 ans (sur 4) avant de graduer, il m’apparaît crucial que je puisse être formée à 100% (et même plus ) pour répondre aux futures exigences. Je pense que la formation universitaire devrait faire son MAXIMUM (programme et cours) afin que ses étudiants soient d’excellents profs auprès des jeunes et qu’ils soient sur un pied d’égalité avec les candidats anglophones qui arriveront des autres provinces et qui seront en entrevue.
Je fais allusion aux compétences linguistiques à l'oral, à l'écrit, aux compétences technologique, didactico-pédagogique, et autres.
Je poursuis ma réflexion....
Ajout (14 mars 2011):
Un reportage intéressant à l'émission Désautels du 11 mars 2011 :L'anglais intensif au primaire, une expérience d'Alma.
Le journaliste Daniel Raunet s'est rendu au Lac-Saint-Jean où, depuis 2003, se vit cet enseignement intensif. Le reportage aborde plusieurs aspects de la question, dont le faible pourcentage d'enseignants au primaire et sondaire (18%) ayant reçu un cours de méthodologie pour enseigner l'anglais intensif. Cela est mentionné par L. French, professeur à l'Université du Québec à Chicoutimi.

lundi 14 février 2011

D'un Bacc à l'autre....Réflexion sur l'amitié


Tout récemment, j'ai eu la chance de souper en compagnie d'ami(e)s que j'ai connus à mon premier Bacc; un petite gang tissée serrée. Ça fait un fichu bout de temps qu'on se connait et qu'on s'aime bien. On a jasé du bon vieux temps, des profs, des étudiants, des voyages du programme d'histoire de l'art. On a fait le tour de notre jardin, de nos maîtrises ou doctorats commencés, terminés ou abandonnés, selon....

Aujourd'hui, curieusement, je suis à nouveau inscrite dans un Bacc, 30 ans plus tard... Pas des farces... J'y crois pas moi-même....Et je fais de nouvelles connaissances. Je tisse de nouvelles amitiés, avec les jeunes et moins jeunes. C'est sûr que je ne sors pas dans les party du Bacc, mais je crois que j'ai de bons échanges avec les jeunes. On rit bien ensemble, on stresse pour les examens, on partage nos expériences de stage!! On est monté dans le même bateau et on navigue ensemble contre vents et marées! Je me trouve chanceuse de faire partie d'un nouveau réseau d'entraide. Bien différent d'autrefois: aujourd'hui, on s'écrit à minuit sur Facebook pour avoir une info sur un devoir ou pour donner des nouvelles !!
Il y a une question qui m'est venue en tête: si cette nouvelle gang se soude et se rencontre dans 25 ans, serais-je de la partie ? Je serai grand-mère et active, du moins j'espère l'être en tout cas!. À l'instar de mes propres parents qui, aujourd'hui encore, démontrent une curiosité d'apprendre, j'espère avoir encore leur vitalité.
Bonne Saint-Valentin à tous, particulièrement à mon chum et mes fils que j'ADORE, à mes parents et aux membres de mes deux familles.
Bonne Saint-Valentin à toutes les autres que j'ai eu la chance de rencontrer sur mon parcours de vie familiale et qui sont devenues aussi de précieuses amies.

lundi 7 février 2011

Je réactive mon blogue !


Trop d'idées, trop de nouvelles expériences à partager: amitiés, vie de famille, Beals, projet Elluminate, cours pertinents ou non, le Tecfée à passer, les stages, etc. Ce ne seront pas les sujets qui manqueront.
Donc, je réactive mon blogue. Les billets rédigés en anglais s'inscrivent dans la compétence professionnelle 11 (MELS): "L'engagement dans une démarche personnelle et collective de développement professionnel", ce qui comprend de l'analyse réflexive.
Ceux et celles qui ne suivent pas Twiter ou Facebook pourront lire ici mes pensées diverses qui ont plus de 140 lettres! Pas nécessaire d'aimer ou de répondre, je le fais pour moi.

Journée cruciale: audience à l'immigration


Je voulais partager avec vous mes émotions du moment!
Aujourd'hui, une famille que je connais défend son dossier devant la Commission de l'Immigration et du statut de réfugié à Montréal. Cette famille est arrivée en plein hiver 2010 en ayant tout quitté pour des motifs politiques et de menaces sérieuses d'atteinte à leur vie. Tout était nouveau et chaque jour apportait son lot de nouvelles choses à faire pour s'installer. À titre d'exemple: déchiffrer des listes de matériel scolaire (avec multiples sortes de crayons et de duo-tang différents!!) était un choc sur le plan linguistique, culturel et monétaire !
Cet après-midi, ils seront en audience pour quelques heures afin de faire valoir leur histoire. C'est un moment crucial. Je crois qu'ils se sont bien préparés grâce à une avocate de MTL et grâce à un voisin, retraité de l’université et toujours impliqué dans la protection des droits et libertés.
On est donc chanceux de vivre ici et de compter sur un bon réseau d'amis. Plusieurs dans mon entourage ont soutenu cette famille au cours de l'année, ont aidé leur intégration et je les remercie. Les enfants sont si contents d'être ici et font preuve de tellement d'enthousiasme. Ils m'ont montré leur préparation à la dictée Paul-Gérin Lajoie. Dire qu'ils ne parlaient pas français il y quelques mois à peine. On ne sait pourtant pas s'ils pourront faire cette dictée ... en avril.
On se croise les doigts que tout se passe bien et qu'ils obtiennent une réponse favorable.
Certains diront que je verse dans l'émotivité! mais c'est plus fort que moi.

À tous ceux et celles qui m'entourent, je voulais vous le dire : vous comptez pour moi !!